L’industrie minière créerait de l’emploi !

Mensonge !
Variscan nous parle d’une centaine d’emplois directs le 4 avril 2015 dans la presse locale, plus récemment, la même société nous disait qu’il n’y aurait pas d’emplois locaux générés par l’exploration ni même pour l’exploitation .

Sur le PERM* de Tennie (Sarthe), lors d’une présentation au conseil municipal de Rouez, jusqu’à 150 emplois directs avaient été annoncés. A la suite d’une mobilisation massive des habitants, Variscan a été obligé de suspendre l’exploration pour laquelle il avait obtenu un permis.
Il faut dire que 1500 emplois (au diable l’avarice!) sur 20 ans avaient été promis en 1981 par les anciens exploitants (Elf, puis Total).
Au plus fort de l’activité, on n’a jamais compté plus de 32 salariés, dont 5 emplois sur la commune pendant 3 ans.
En contrepartie de ce presque rien, ils ont hérité, à perpet’, d’une pollution massive au cyanure et aux acides.

A Bergama, joli bourgade touristique emplie de vestiges archéologiques en Turquie, où Jack Testard, actuel président de Variscan mines, a sévi à la fin des années 90 en tant que directeur général de la mine (Eurogold), seuls 117 emplois avaient été créés, dont 90 n’étaient pas des emplois locaux.
En échange, l’agriculture (olive, coton) fut durablement ruinée par une monstrueuse pollution au mercure.

Ce chantage à l’emploi est d’autant plus facile à faire que le prospecteur n’est pas l’exploitant

Le rôle de cette entreprise « junior », Variscan, est de quantifier les richesses du sous-sol en profitant des ressources du BRGM*, financé par l’Etat, afin d’enrichir les spéculateurs avant d’en vendre le potentiel au plus offrant. A ce propos, la tentation sera grande de pousser des chiffres optimistes puisqu’ils seront vendus sans garantie. Dans ce cas, plus que tout autre, les promesses n’engageront que celles et ceux qui les écouteront. Enfin, Variscan promet, en lieu et place du futur exploitant inconnu, que la mine sera «visuellement » propre puisque entièrement souterraine, solution qui exige bien moins de salariés, le plus souvent expérimentés et très pointus pour piloter des machines complexes. On imagine que le futur acheteur va se précipiter sur cette solution, bien plus coûteuse que la solution à ciel ouvert !

La promesse de création d’emplois hypothétiques pendant l’exploitation ne suffiront pas à convaincre les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, apiculteurs qui risqueraient de ne plus pouvoir travailler à cause de la pollution irréversible de l’eau, de l’air et des sols engendrée par une exploitation de si grande ampleur.

Quel impact sur l’agriculture ? Qui consommera des produits provenant d’une zone polluée ? A Salsigne, dans l’Aude, 10 ans après la fermeture de la mine d’or, les légumes produits sur place sont toujours interdits à la vente par arrêté préfectoral !

En Bretagne, particulièrement, il est demandé aux agriculteurs, notamment, de tout mettre en œuvre pour se conformer aux directives concernant la qualité et la préservation de l’eau qui deviendra essentielle dans les années à venir, que tout est mis en œuvre pour la mise en valeur de nos rivières et nos paysages soutenu par les pouvoirs publics, il nous paraît étonnant que l’on offre un tel passe-droit à un prospecteur minier qui a surtout comme objectif de revendre des projets sans avoir de compte à rendre sur les conséquences.

A l’heure où le gouvernement parle climat et préservation des ressources fossiles, il est bon de rappeler que les ressources provenant de l’extractivisme sont limitées comme peuvent l’être des ressources d’énergie fossile, il est impératif de commencer à réfléchir sur le type d’activités respectueuses de l’humain et de l’environnement que nous voulons créer.

lodo_DdDouardidoull@riseup.net

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