Argumentaire sur les risques liés aux explorations minières

« Le présent document est à destination des citoyens et citoyennes des communes concernées par un Permis Exclusif de Recherches Minières (PERM), tels que ceux demandés par plusieurs entreprises minières en France depuis le début de l’année 2014. Il s’adresse également aux personnes résidant sur les communes alentours, à celles se situant à l’aval des cours d’eau traversant les communes soumises à un PERM, à celles habitant des communes partageant un aquifère avec les communes visées par un PERM. Il s’adresse également aux citoyennes et citoyens qui ont accepté la charge d’administrer nos territoires (élus municipaux, conseillers communautaires, élus départementaux, élus régionaux, …), aux entrepreneurs, aux agriculteurs, souvent sollicités pour avaliser les projets d’exploration, mais moins souvent informés des risques réels de ces opération invasives. Ce document est extrait d’une présentation donnée en conférence à Sainte-Brigitte (56480), dans le cadre d’un événement « Carte blanche à … », organisée le 31 mai 2015. Suite à la demande d’associations de défense de l’environnement et des cadres de vie, la présentation orale a été réécrite, en reprenant les arguments clés et l’iconographie de la conférence. Le texte est libre de droit, et publié sous licence Copyleft « Paternité, pas de modification, pas d’usage […]

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Témoignage et avertissement de Brieuc, docteur en géochimie isotopique, diplômé de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand

Une petite précision d’un docteur en géochimie : Il n’y a pas en Bretagne de « nappe phréatique », terme réservé aux couches sédimentaires à peu près horizontales, et renfermant de l’eau, piégée dans une roches poreuse et perméable, entre deux couches de roches imperméables. Ainsi y a-t-il des nappes phréatiques dans le bassin parisien. En Bretagne, on parle d’aquifère fissuré. La roche n’est pas poreuse (comme l’est le sable, par exemple), mais elle est fissurée, fracturée. Et c’est dans ces fractures que se stocke et circule l’eau. Une des conséquence de cette structuration, c’est qu’il n’y a pas de couche réellement imperméable séparant les divers domaines (superficiel et profond par exemple). Ce qui fait que des polluants de surface vont rapidement (quelques années) se retrouver dans les aquifères profonds ; ceci explique que pratiquement tous les forages bretons soient aujourd’hui contaminés (pesticides, engrais, etc), à quelque profondeur qu’on les creuse. Ce qui explique aussi que le gestion de l’eau potable se fait chez nous majoritairement à partir de bassins de surface (barrages) et/ou de forages superficiels (quelques mètres à dizaines de mètres) : en effet, puisque la qualité de l’eau en profondeur est sensiblement la même qu’en surface (à la charge […]

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