Témoignage et avertissement de Brieuc, docteur en géochimie isotopique, diplômé de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand

Une petite précision d’un docteur en géochimie : Il n’y a pas en Bretagne de « nappe phréatique », terme réservé aux couches sédimentaires à peu près horizontales, et renfermant de l’eau, piégée dans une roches poreuse et perméable, entre deux couches de roches imperméables. Ainsi y a-t-il des nappes phréatiques dans le bassin parisien. En Bretagne, on parle d’aquifère fissuré. La roche n’est pas poreuse (comme l’est le sable, par exemple), mais elle est fissurée, fracturée. Et c’est dans ces fractures que se stocke et circule l’eau. Une des conséquence de cette structuration, c’est qu’il n’y a pas de couche réellement imperméable séparant les divers domaines (superficiel et profond par exemple). Ce qui fait que des polluants de surface vont rapidement (quelques années) se retrouver dans les aquifères profonds ; ceci explique que pratiquement tous les forages bretons soient aujourd’hui contaminés (pesticides, engrais, etc), à quelque profondeur qu’on les creuse. Ce qui explique aussi que le gestion de l’eau potable se fait chez nous majoritairement à partir de bassins de surface (barrages) et/ou de forages superficiels (quelques mètres à dizaines de mètres) : en effet, puisque la qualité de l’eau en profondeur est sensiblement la même qu’en surface (à la charge […]

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