Journée Grises Mines à Glomel (22) – 15 avril 2023
Extension de la mine de Glomel
L’association Douar Bev se mobilise pour alerter sur les enjeux
du projet d’extension de la mine.
Un petit diaporama – Journée Grises Mines, le 15 avril 2023
Au premier abord, ce site industriel ressemble à une grande carrière. c’est pourtant l’un des plus important lieu d’extraction de l’andalousite, minéral hautement réfractaire. Avec son excellente résistance aux chocs thermiques, il est utilisé dans différentes industries : cimentières, céramiques, verrières et bien sûr métallurgiques.
La mine de Glomel approvisionne pas moins de 25% du marché mondiale. N’étant pas une ressource renouvelable il faut toujours creuser plus et plus loin pour assouvir les besoins croissants de la demande. Le sujet de cette journée fut la présentation des nuisances pour les riverains : atmosphère poussiéreuse selon la météo, les tirs de mines pour extraire le minéral de la roche, pression sur les ressources hydrologiques, enjeu majeur dont nous découvrons à peine le défi qu’il représente.
Des années ont passé depuis le relance des projets miniers en France; dès 2013 le concept de la «mine propre du XXIème siècle» est présenté aux citoyens comme le modèle de l’extractivisme responsable – respect des normes sociales et environnementales, engagement sur l’après-mine.
En 2023 il suffit donc de visiter les abords de la mine de Glomel pour ce rendre compte qu’il faudra de sérieux efforts aux compagnies minières pour rendre acceptable cette industrie.
Lors de cette visite, un constat s’impose : entre les engagements affichés et la réalité, un long chemin reste encore à parcourir. À Glomel la société IMERYS qui exploite 268 hectares depuis 50 ans, désire ouvrir une quatrième fosse, mais de nombreuses questions restent en suspend. Comment limiter les impacts sur l’environnement ? Le risque zéro n’existe pas et la recherche de rentabilité, jamais satisfaite, semble en total contradiction avec les discours des tenants de l’extractivisme industriel.
IMERYS voudrait aussi ouvrir une mine de lithium dans l’Allier – produire 34 000 tonnes d’hydroxide de lithium sur la commune d’Échassières. Le débat de société qui se pose à chaque annonce de tel ou tel projet minier est le suivant : comment assouvir les besoins énormes en minerais pour assurer la transition énergétique et lutter contre le dérèglement climatique tout en préservant les ressources en eau et la biodiversité indispensable à la vie sur terre ?
Aucune réponse n’est recevable à ce jour. Le gaspillage des ressources pour une croissance économique érigée en religion, la rentabilité financière jamais assouvie et la gestion de l’après-mine toujours à la charge du contribuable sont les réalités de l’industrie minière du XXIème siècle. Ici ou ailleurs, les citoyens ne croient plus aux lendemains qui chantent !