Communiqué de presse – Or de Question, le 15 mai 2018
Durant le Débat Public, nous avons maintes fois réclamé un bilan chiffré du volume global et des teneurs en métaux lourds issus des roches non aurifères (stériles) mais aussi et surtout des résidus miniers à l’issue des 12 ans de ce projet.
Un rapport « provisoire » intitulé : « Etat initial sur le milieu physique » de mars 2018, vient d’être mis en ligne sur le site de la Commission Nationale du Débat Public (7).
A noter, que ce rapport n’a pas l’accréditation d’un bureau d’études indépendant sur sa couverture et les rares graphiques sont extraits du rapport SRK (mars 2017), diligenté pour analyser les carottages de prospection, qui demeure toujours introuvable jusqu’à aujourd’hui.
La rédaction de ce document semble très majoritairement provenir de salariés du consortium Columbus Gold et Nordgold.
Une première lecture rapide nous permet néanmoins d’être interpelés par les graphiques des pages 21 à 23, provenant d’analyses de 448 échantillons de stériles.
Or, il est de notoriété publique que les métaux lourds et l’arsenic en particulier, sont associés à la présence des minerais aurifères. Pourquoi ce rapport Columbus-Nordgold se focalise-t-il sur les stériles qui, par définition, sont pauvres en or, donc, de fait, en arsenic et autres métaux lourds ?
Vous comprendrez que le bon sens voudrait que l’analyse des métaux lourds soit
dirigée vers les roches à forte teneur aurifère, qui rappelons-le, totaliseront à terme, 50 millions de tonnes. Rappelons aussi, que ces roches seront d’autant plus dangereuses qu’elles auront été pulvérisées sous forme de particules (75 microns), démultipliant le processus de percolation de l’air et l’eau, à la base du drainage minier acide.
Malgré ces analyses sur les stériles non pertinentes, le rapport conclut : « Les résultats
d’analyses multi-élémentaires mettent en évidence un potentiel de lixiviation des métaux et métalloïdes en provenance des stériles, notamment en cuivre et arsenic. Cette lixiviation est liée au phénomène de drainage minier acide ».
De même : « L’interprétation des résultats de comptabilisation des acides et des bases selon les critères fixés par les normes européennes et la réglementation française montre que 54,7% des stériles sont potentiellement acidogènes. » (extrait)