Communiqué de presse – Mine de Salau
Lundi 18 juin 2018
Après la réunion de la Commission Locale d’Information, de Concertation et de Suivi qui s’est tenue le 13 juin 2018 à Foix, la Préfecture ne communique que sur le retrait de huit transformateurs présents dans les anciennes galeries de la mine : C’est déplorable !
Nous constatons que la Préfecture de l’Ariège ne communique que sur un seul point après la réunion de la CLICS du 13 juin 2018 : le retrait, par le BRGM – pourquoi l’ancien actionnaire Paribas n’est-il pas concerné ? -, de huit transformateurs vides situés à l’entrée de la mine. Ce retrait est certes important, et nous prenons acte de ce début de prise de conscience des pollutions laissées par l’ancienne exploitation minière à Salau. Mais peut-on vraiment parler de « dépollution du site » en ne prenant en compte que huit transformateurs alors que l’on sait qu’il reste dans la mine d’autres « déchets » dont
notamment 275 fûts de « résidus de filtre » qu’il faudrait sans doute évacuer aussi ? Peut-on parler de « dépollution du site » sans aborder le problème des stériles qui contiennent des roches amiantées (voir Géodéris 30-11-17), des quantités impressionnantes d’arsenic, du bismuth, du cadmium, etc… (voir Géodéris 10-05-2016) ?
Il faut d’ailleurs noter que la Préfecture se désengage aujourd’hui totalement, des pollutions extérieures. La Préfète et la DREAL ont plusieurs fois affirmé que les problèmes de sécurité sur ces terrains – les stériles – incombaient aux propriétaires actuels des terrains ! À eux de s’occuper de la stabilité de ceux-ci et des pollutions qu’ils pourraient disséminer ! Nous déplorons que la Préfecture n’ait pas dans son communiqué abordé les points les plus importants discutés lors de cette réunion :
Sur le plan financier, M. Bonnemaison a affirmé que M. A.Kejriwal (Juniper capital Partner Ltd) était aujourd’hui directeur non exécutif d’Apollo Minerals Ltd car ce sont eux (Juniper – paradis fiscal) qui avaient apporté l’argent au début du projet !
Sur le plan des recherches, Mme La Préfète a dû rappeler plusieurs fois à M. Bonnemaison que le PERM qui lui a été accordé en octobre 2016, est conditionné à une étude préliminaire sur les risques amiantifères, et que la validité du PERM était conditionnée aux résultats de cette étude. Ce rappel a du être fait, car depuis un an, M. Bonnemaison a commencé ses recherches et envisage de les poursuivre au mépris de la convention tripartite signée le 14 mars 2017.
Sur l’amiante, l’expert nommé par l’état, M. Misseri, présent le 13 juin à la Clics, a affirmé qu’il était sûr de trouver de l’amiante dans les roches de Salau. Il a également affirmé que les études antérieures, notamment le rapport « Boulmier » pouvaient encore servir de référence aujourd’hui, tout en faisant remarquer qu’il faudra tenir compte des évolutions dans les normes : à l’époque il y avait des concentrations de 200 fibres d’amiantes par litre d’air dans la mine, aujourd’hui, la norme dans un environnement de travail est de 10 fibres au litre d’air !
Voilà trois points importants que la Préfecture se devait d’aborder dans son communiqué !
L’association Stop Mine Salau, qui dénonce régulièrement les faits :
– que le PERM de Couflens est financé par des fonds provenants de paradis fiscaux.
– que M. Bonnemaisson a commencé les recherches sans se soucier des législations,
règlementations, et accords en vigueurs.
– que la présence d’amiante dans les roches de la mine de Salau est avérée depuis les années 1983-84.
est satisfaite d’avoir obtenue des réponses qui corroborent ses affirmations mais ne comprend pas pourquoi la Préfecture de l’Ariège ne mentionne pas ces sujets importants dans son communiqué alors qu’elle a un devoir d’information et de transparence auprès du public.
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