Deux nouveaux Permis exclusifs de Recherches accordés en Guyane

Arrêté du 3 août 2015 accordant un permis exclusif de recherches de mines d’or, d’argent, de tellure, de platine et des métaux de la mine de platine dit « Permis de Mataroni-Caminaré » à la Compagnie minière de Boulanger dans le département de Guyane, (legifrance.gouv.fr, JORF n°0190 du 19 août 2015);

Arrêté du 3 août 2015 prolongeant la durée de validité du permis exclusif de recherches de mines d’or et de substances connexes dit « Permis de Bon Espoir » attribué à la société Armina Ressources Minières dans le département de Guyane,(legifrance.gouv.fr, JORF n°0190 du 19 août 2015);

Après plus de vingt années de pillage des ressources aurifères de ce département, pourtant considéré comme un sanctuaire de la biodiversité, et malgré les beaux discours sur la protection des forêts tropicales humides, l’entêtement de nos décideurs politiques continue. Et on nous parle de développement durable dans un contexte de réchauffement climatique !

En savoir plus sur: www.maiourinature.com

Si le sujet vous intéresse, un très bon reportage sur le sujet, qui date un peu mais qui reste malheureusement d’actualité:

Jusqu’à présent en Guyane le bouc émissaire est tout trouvé : le clandestin. Il est vrai que l’orpaillage illégal participe aux dégâts environnementaux : non respect du code minier, trafic en tout genre, prostitution, braquage… Pour autant les orpailleurs légaux ne sont également pas irréprochables, car ils trouvent sur place une main-d’œuvre bon marché et corvéable à merci. Le respect du code minier ou du droit du travail sont alors ignorés quand la faute est automatiquement attribué à l’orpaillage illégal. A plusieurs reprises des associations pour la protection de l’environnement ont dénoncé cette situation. Participant aux différentes commissions des mines qui se tiennent régulièrement pour l’attribution ou la prolongation de concession minière, leur avis consultatif n’est jamais suivi même quand des accusations de non respect du code minier ou des entorses au code du travail sont avérées. La décision du préfet, le plus haut représentant de l’état, est trop souvent prise dans le sens des opérateurs miniers puissants et très influents.

A lire aussi : Le mercure en Amazonie. Rôle de l’homme et de l’environnement, risques sanitaires., (ird.fr, Paris, 20/04/2015);

Ou encore: AUPLATA : La fièvre de l’or

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