Rassemblement à Uzel (22) le 15 octobre 2016 contre les projets miniers en Bretagne

Plus de mille personnes ont répondu à l’appel des collectifs bretons…

La convergence des luttes contre les projets miniers en Bretagne est en marche…pied de nez à l’ex-ministre de l’industrie qui malgré ses promesses de tenir compte de l’avis des élus et de la population a tout de même validé les trois permis de recherche à la société Variscan en centre Bretagne.
Ce grand rassemblement – organisé par les collectifs Vigil’oust Merléac, Douar Didoull, Attention Mines et Déterresminées35 – avait pour objectif de montrer à quel point ces projets industriels d’un autre âge ne sont pas acceptables au regard des enjeux environnementaux et sociaux actuelles.
Avec la participation de René Louail, de Philippe Nogès et d’autres élus locaux, cette mobilisation citoyenne a su montrer sa détermination à poursuivre la lutte.
Les syndicats, le monde agricole, mais aussi les collectifs mobilisés contre tant d’autres projets inutiles (Aéroport de Notre-Dame-des-Landes, central à Gaz de Landivisau….) ont également apporter leur soutien à cette lame de fond qui ne cesse de croître.

Rassemblement anti mines d’Uzel – Courrier indépendant

Interventions des différents collectifs bretons – Mines de rien

Intervention Douar Didoull, Uzel 15/10/2015.

Voilà maintenant 2 ans environ que le collectif Douar Didoull se créait à Plougonver, commune située au cœur du Permis Exclusif de Recherche minière dit de « Lok Envel », accordé le 14 Septembre 2015 par l’actuelle majorité présidentielle au pouvoir.
Depuis ces deux annnées, le collectif Douar Didoull n’a eu de cesse d’informer la population sur les dangers qu’engendrerait une exploitation minière, tandis que dans l’opacité la plus totale de multiples demande de permis continuait à fleurir en Bretagne (Lok-Envel, Silfiac, Dompierre, Merléac, Beaulieu, Saint Pierre, Penlan, Lopérec) et ailleurs (Creuse, Guyane, Ariège…).
Aujourd’hui, c’est un plaisir de voir, à la suite du rassemblement du 14 novembre 2015 à Landivisiau, que de nombreux collectifs et associations d’opposants à divers projets extractifs convergent et s’organisent contre ce pillage industriel organisé de la nature et de ses ressources ; que ce soient les projets miniers divers et variés, l’extraction de sable à Lannion, la centrale à gaz de Landivisiau, l’aéroport de NDDL, etc. Projets qui seront facilités dans l’avenir dans le cadre des accords internationaux CETA ou TAFTA alors qu’une refonte prochaine du code minier en France diminuera le pouvoir des citoyens.
Cependant ne nous voilons pas la face et ne nous laissons pas embobiner par les déclarations-langues de bois de nombreux élus de Bretagne qui voudraient nous faire accepter que si ces différents projets extractifs étaient portés par des entreprises bretonnes, ils deviendraient acceptables, propres et durables. Ce chantage au chômage local et à l’emploi est infantilisant et inacceptable !
Ce n’est pas uniquement contre le groupe Rouiller que nous nous battons à Lannion, mais bien contre le projet d’extraction de sable lui-même, ce n’est pas uniquement contre Variscan Mines que nous nous battrons dans l’avenir à Lok Envel, Silfiac ou ici à Merléac et ailleurs, mais bien contre les projets miniers pour ce qu’ils sont : des projets inutiles imposés sans l’avis des populations concernées, des parodies de démocratie, une mystification de l’expertise scientifique sur fond de discours rassurants et bien entendu une catastrophe environnementale, sociale et économique irréversible à venir.
Ne nous laissons pas endormir, car il y a urgence dès à présent d’empêcher les forages imminents. Ne nous trompons pas, il n’y a en aucune manière, dans ces différents Permis Exclusif de Recherches minière une phase d’exploration puis une phase d’exploitation. Il y a une future mine un point c’est tout, les deux phases sont indissociables.
Des alternatives concrètes existent, mais il est urgent de prendre conscience des nécessaires changements pour un modèle économique plus sobre et plus respectueux de nos biens communs et des liens intimes entre l’Humain et la Nature.
Non, la Bretagne ne sera pas la province minière escomptée ; nous ne sommes pas vaincus et notre discours ne changera pas :
– Accepter l’exploration aujourd’hui, c’est accepter l’exploitation demain.
– Non aux mines, ni ici ni ailleurs !

Nann d’ar minoù
Nag amañ, nag e lec’h all !
Nann d’an arc’hant fall,
Ne vo ket mestr nag an embregerezhioù-bras nag ar stad gall !
Variscan diwall !

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